Mes 10 tops de 2012

Même principe que précédemment. Un 10 ! Ce n'est pourtant pas un film qui a bénéficié d'une communication efficace et reste méconnu du public. Quel dommage !
Parmi les 22 films auxquels j'ai attribué la note de 9/10, j'ai dû faire un choix. Je me suis basée sur mon ressenti un an après, sur ceux que j'ai acheté en DVD ou pourrais acheter en DVD. 



Anonymous // Magnifique, captivant, à voir //

8 janvier 2012


Au cœur de l’Angleterre élisabéthaine, dans une époque agitée par l'éventualité d'une guerre de succession à la mort d'Elisabeth I, le comte d'Oxford, passionné par la poésie et de le théâtre, cherche un homme de paille prêt à prétendre être l'auteur de ses brillants écrits.

Le film propose une hypothèque très crédible et passionnante. La reconstitution de l'Angleterre de la reine Elisabeth I, précise et flamboyante, nous plonge dans cette époque tourmentée à l'ambiance lourde d'intrigues et de complots. Les acteurs (Rhys Ifans -intense, génial, émouvant-, Vanessa Redgrave, Joely Richardson, David Thewlis -méconnaissable-, Xavier Samuel, Sebastian Armesto, Rafe Spall, Edward Hogg, Jamie Campbell Bower) sont tous fantastiques. Les dialogues sont riches, le scénario excellent même si sa complexité autorise un second visionnage (chouette!). La musique accompagne efficacement le propos. C'est une tragédie shakespearienne en soi, l'émotion vous prend presque par surprise, insensiblement, sans qu'on comprenne comment, on est au bord des larmes. La thèse est-elle vraie ou non ? Au final, cela importe peu : d'une part, cela reste un film et donc un divertissement, d'autre part, on ne saura probablement jamais la vérité, cette théorie a toutefois le mérite d'exister.


10/10



Lawless // Prenant, excellent //

17 septembre 2012

1931. En pleine Prohibition, dans le comté de Franklin en Virginie, les trois frères Bondurant sont des trafiquants notoires : Jack, le plus jeune, ambitieux et impulsif, veut transformer la petite affaire familiale en trafic d’envergure pour impressionner la sublime Bertha… Howard, le cadet, est le bagarreur de la famille. Loyal, son bon sens se dissout régulièrement dans l’alcool. Forrest, l’aîné, fait figure de chef et reste déterminé à protéger sa famille des nouvelles règles qu’impose un nouveau monde économique. Lorsque Maggie débarque fuyant Chicago, il la prend aussi sous sa protection. L'arrivée d'un agent du FBI psychopathe va considérablement leur compliquer la vie.

Dès le début, le film pose une ambiante, angoissante, tendue. La musique et les paysages sont parfaits. Les acteurs, de Tom à Hardy, charismatique en diable, à Shia LaBeouf, fougueux, en passant par Jessica Chastain, sublime, Gary Oldman, trop peu présent à mon goût, et Guy Pearce, singulièrement inquiétant, ne sont pas moins parfaits. On est pris dans le film grâce à des personnages attachants malgré leurs défauts (et donc denses) et à une action bien réalisée. Les relations entre les personnages sont très intéressantes. La violence peut être un peu difficile à regarder mais elle a le mérite de planter le film dans la réalité crue des gangsters de la Prohibition. L'intrigue, classique, se suit avec plaisir et intérêt.


9,5/10


Le Hobbit : un voyage inattendu // Simplement top //

16 décembre 2012


Alors qu'il croise par hasard la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n'est autre que le légendaire guerrier Thorin Écu-de-Chêne. Leur périple les conduit au cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques

Encore une fois, Peter Jackson nous immerge pour notre plus grand plaisir, dans la Terre du Milieu où si nous ne sommes plus surpris, nous sommes à l'aise. Lui aussi visiblement, suffisamment en tout cas pour développer l'intrigue d'un roman court sans perdre en cohérence. Le film mélange habilement dialogues explicatifs éventuellement illustrés et action. Les effets spéciaux sont très beaux, parce qu'imperceptibles -ou presque-, de même que les paysages et la B.O. Martin Freeman campe un Hobbit d'abord réticent mais montrant finalement courage et intelligence. Sir Ian McKellen est égal à lui-même et Richard Armitage joue un nain attachant malgré son caractère épouvantable. Le scénario est étiré mais jamais ennuyant et toujours plein d'humour.

9,5/10


La colline aux coquelicots // mélancolique et émouvant //

14 janvier 2012

Umi, jeune lycéenne vivant avec sa grand-mère et les pensionnaires de celle-ci dans une vieille bâtisse perchée au sommet d’une colline surplombant le port de Yokohama, hisse chaque matin deux pavillons.Elle se lie avec Shun qui se bat pour que le foyer des lycéens ne soit pas détruit.


Si les dessins sont proches de ceux de Miyazaki père, ils sont moins poétiques, plus proches des mangas de mon enfance. L'animation est très belle, simple et pourtant riche et fluide, l'histoire émouvante, lumineuse, élégante. On sent la mélancolie et la tendresse du réalisateur pour le Japon des années 60 qu'il dessine avec talent et une certaine grâce. La B.O est géniale, enlevée, drôle, désuète. On reste toutefois un peu sur sa faim, le film manque de surprise et d'un petit quelque chose des œuvres du paternel.

9/10


La taupe // excellent film d'espionnage à l'ancienne //

12 février 2012


1973. Suite à une mission ratée en Hongrie, le patron du Cirque est limogé avec son fidèle lieutenant, George Smiley. Pourtant, ce dernier est secrètement réengagé pour débusquer un agent double soviétique infiltré au Cirque. Smiley apprend que son ancien chef a réduit la liste des suspects à cinq noms : l’ambitieux Percy Alleline, Bill Haydon, le charmeur, Roy Bland, qui jusqu’ici, a toujours fait preuve de loyauté, le très zélé Toby Esterhase… et Smiley lui-même.

Gary Oldman est exceptionnel de retenue et de talent. Il est efficacement secondé par une pléiade d'excellents acteurs : Mark Strong, John Hurt, Toby Jones, Colin Firth, Benedict Cumberbatch. Le scénario est complexe mais compréhensible. Il présente un monde de l'espionnage réaliste, peu sexy, gris, presque terne mais passionnant et intelligent. La B.O. parfaite, ressemble à celle d'un film noirs des 70's. La reconstitution de cette époque est exemplaire. Et chose devenue rare, le suspense tient durant tout le film. On peut toutefois être un peu dérouté par la lenteur du film et le grain de l'image.

9/10



My week with Marilyn // magique //

8 avril 2012

Au début de l’été 1956, Marilyn Monroe se rend en Angleterre pour la première fois. En pleine lune de miel avec le dramaturge Arthur Miller, elle est venue tourner LE PRINCE ET LA DANSEUSE, avec Sir Laurence Olivier, véritable légende du théâtre et du cinéma britanniques, qui en est aussi le metteur en scène. Colin Clark, 23 ans, tout juste diplômé d’Oxford, rêve de devenir cinéaste et a réussi à décrocher un job d’obscur assistant sur le plateau. Il est très vite fasciné par Marilyn.

Le film s'attade sur la période du tournage d'un film : Le prince et la danseuse dont le tournage a été catastrophique entre un Laurence Olivier autoritaire et une Marilyn terrifiée et toujours en retard, entre la méthode britanique et celle de l'Actor's studio. La photo du film est superbe, les paysages et la reconstitution à la hauteur, le maquillage très réussi. La B.O donne de l'entrain au film qui sinon pourrait peut-être paraitre un peu lent. Michelle Williams livre une performance exceptionnelle, à la fois mutine, fantasque, triste, manipulatrice. Elle incarne une Marilyn plus vraie que nature dans son exubérance comme dans ses fêlures. Eddie Redmayne est craquant, assez charismatique, bref à suivre ; il campe un jeune homme à un tournant de sa vie, au moment où il doit devenir adulte. Kenneth Branagh joue très bien mais manque sans doute d'un peu de panache pour son personnage. Le reste du casting anglais est parfait. Finalement si l'on n'apprend pas grand chose sur le personnage Marilyn, et si le film se montre trop lisse, il reste parfaitement divertissant, émouvant, superbement porté par son casting et son esthétique soignée.


9/10


The Best Exotic Mangold Hotel // charmant //

14 mai 2012

Plusieurs retraités britanniques coupent toutes leurs attaches et partent s’établir en Inde, dans ce qu’ils croient être un palace au meilleur prix. Bien moins luxueux que la publicité ne le laissait entendre, cet hôtel délabré au charme indéfinissable va bouleverser leurs vies de façon inattendue.

Le film, porté par une brochette d'excellents acteurs anglais (Judi Dench, Maggie Smith, Bill Nighy...), raconte sans pathos et avec une certaine poésie la deuxième chance de jeunes retraités. On s'attache aux personnages tous intéressants et qui véhiculent une émotion touchante. Les dialogues sont fins et drôles, l'humour british est très présent et efficace. Il joue sur des clichés mais aussi sur les a priori de ces Anglais vieillissants. Les vues de Jaipur sont très belles.

9/10


Moonrise Kingdom // onirique //

25 mai 2012

Sur une île au large de la Nouvelle-Angleterre, pendant l’été 1965, Suzy et Sam, douze ans, tombent amoureux, concluent un pacte secret et s’enfuient ensemble. Alors que chacun se mobilise pour les retrouver, une violente tempête s’approche des côtes et va bouleverser davantage encore la vie de la communauté.

Les deux premières scènes sont assez surprenantes mais on se laisse vite embarquer dans ce conte onirique, parfois proche du dessin animé. Il est aussi bien servi par des paysages superbes que par une excellente brochette d'acteurs campant des personnages attachants (Bruce Willis et Edward Norton à contre-emploi, Bill Murray, Frances McDormand, Tilda Swinton, Jared Gilman et Kara Hayward, deux petits jeunes à suivre). La photo est magnifique, la B.O oscille entre géniale et stridente, géniale le plus souvent. C'est poétique, romantique, plein d'émotions, comme dit la chanson c'est le temps de l'amour, le temps des copains et de l'aventure.

9/10



Un bonheur n'arrive jamais seul // excellente comédie romantique //

1 juillet 2012

Sacha aime ses amis, son piano, la fête. Il joue dans un club de jazz et séduit des jolies filles. Sans réveil-matin, sans alliance, sans impôt. Charlotte a trois enfants, deux ex-maris, une carrière professionnelle à gérer et aucune place pour une histoire d’amour. Tout les oppose. Ils n’ont rien à faire ensemble, ils le savent... Ils sont faits l’un pour l’autre.

Sophie Marceau rayonne en Pierre Richard au féminin, sexy, marrante, lumineuse. Gad Elmaleh n'a jamais été aussi séduisant, ni charismatique. L'histoire est sympa, déjà vue bien sûr, mais traitée comme une romcom anglo-saxonne avec bonne musique, de l'humour qui marche, des personnages attachants. La lumière est belle, certaines vues (New York) magnifiques. Quelques maladresses toutefois.


9/10



Jane Eyre // la meilleure adaptation du roman - excellent //

26 juillet 2012

Jane Eyre est engagée comme gouvernante de la petite Adèle chez le riche Edward Rochester. Cet homme ombrageux ne tarde pas à être sensible aux charmes de la jeune fille.

Le film respecte à la fois l'ambiance passionnée du livre et la trame. Quelques éléments sont omis ou modifiés mais ce n'est pas problématique et c'est compréhensible car le roman est épais et riche en détails. Les paysages de l'Angleterre sauvage et la reconstitution sont superbes. Mia Wasikowska rend avec finesse toute le romantisme et le caractère contrasté de Jane Eyre. Michael Fassbender campe un Rochester ombrageux, un peu brutal mais pas encore assez emporté par rapport au personnage original. Jamie Bell campe un Saint-John Rivers sévère et dur à souhait. L'émotion et le romantisme parviennent à percer sous le classicisme du film de Fukunaga qui évite le mélo avec habilité mais aurait pu allonger le film, notamment la période à Lowood et l'épilogue. Il aurait aussi pu y mettre un peu plus de fougue pour que le film touche l'adaptation parfaite.

9/10

Mention tout de même du corrosif Another happy day, du plaisir coupable The vow, de l'excellent Prometheus, du puissant De rouille et d'os, du génial L'âge de glace 4, du magnifique Du vent dans mes mollets, de l'angoissant The tall man, de l'excellent David et Mme. Hansen, de la très jolie comédie dramatique Comme des frères, de la belle fresque historique Royal affair, du frais et délicieux Populaire, de l'excellent cru de 007 Skyfall et du parfaitement maîtrisé Argo.

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