Robocop

Reboot du Robocop de 1987 de Verhoeven. Les services de police inventent une nouvelle arme infaillible, Robocop, mi-homme, mi-robot, policier électronique de chair et d'acier qui a pour mission de sauvegarder la tranquillité de la ville.


On ne peut s'empêcher de le comparer au classique de Verhoeven dont il diffère en de nombreux points : de la mort de Murphy à ses relations familiales, en passant par son partenaire et les méchants, beaucoup plus fades. Certaines différences sont justifiées par la volonté de faire un film moins violent et de l'adapter aux questionnements actuels, à savoir non plus la seule robotisation mais aussi l'intelligence artificielle, les manipulations scientifiques sans frein et manipulations médiatiques et politiques. Cette version est plus cérébrale que la précédente, plus explicative, mais prenante du fait des enjeux clairement posés. Un peu plus d'action, ça aurait quand même été sympa. La scène du désossement du robot est trash et très bien faite, de même que les effets spéciaux. C'est une bonne idée d'avoir conservé tout le visage de Murphy car Joel Kinnaman peut jouer sur toute la palette, même s'il manque de charisme, contrairement à Michael Keaton dont le personnage, malheureusement insipide, a déjà été vu et revu. Gary Oldman joue à la perfection un scientifique pris entre sa volonté de progrès et sa conscience. Les deux sont sous-exploités, tout comme Jacky Earle Haley dont le personnage a des motivations floues. Samuel L. Jackson est flippant en présentateur TV partisan et de mauvaise foi. La B.O est vraiment soignée, les scènes d'action tournées caméra à l'épaule un peu moins. On regrette un certain manque de saveur malgré une satire des médias efficace et de belles intentions qui ont du mal à aboutir. Dommage que Robocop soit devenu un peu mou, limite gentillet avec ses coups de taser. De plus, sa relation avec son épouse est fort belle mais peu réaliste : elle est triste mais c'est à peine si la quasi totale absence de corps de son mari la fait réagir. L'original avait une ambiance et mieux que des intentions.

5,5/10

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