Pourquoi relire la saga Harry Potter

J'ai découvert Harry Potter au début de sa publication en France, avant la folie du 4ème tome. Comme tant d'autres, j'ai attendu avec impatience la sortie de chaque volume et ai été déçue de voir la saga finir. Je l'ai relue en entier pour la première fois en 2011 et depuis ça me reprend régulièrement. Récemment, j'ai commencé la lecture de la version anglaise dans la jolie édition Bloomsbury.

Harry Potter est un jeune sorcier qui s'ignore jusqu'à ce qu'un demi-géant lui révèle sa véritable nature. Dans le train qui le conduit à l'école des sorciers, Poudlard, il rencontre Ron Weasley et Hermione Granger qui deviendront ses meilleurs amis. Durant ses sept années de scolarité, Harry découvrira peu à peu le monde des sorciers et affrontera Lord Voldemort, un mage noir en quête de puissance et d'immortalité entouré d'une garde rapprochée de dangereux Mangemorts.

Joanne Rowling (1965 - ) est une romancière britannique, connue sous le pseudonyme J. K. Rowling pour ne pas perdre le lectorat-cible (les jeunes garçons) qui aurait pu rechigner à lire des livres écrits par une femme. Elle a étudié à l'université d'Exeter, vécu en France et au Portugal. Jeune mère divorcée vivant d’allocations, elle a commencé à écrire Harry Potter à l'école des sorciers en 1990 et a dû attendre de longues années et l'aide d'un agent littéraire, Christopher Little, avant que son livre paraisse en 1997 chez Bloomsbury. Joanne trouve un poste à Leith Academy comme professeur de français. Très rapidement, le livre s'inscrit dans la liste des meilleures ventes et la publication est suivie par les distinctions et les louanges : il remporte le British Book Awards et le Children’s Book of the Year. L’argent gagné par la vente des droits à l'étranger permet à Joanne de quitter définitivement l’enseignement et de se consacrer pleinement à l'écriture de Harry Potter, pour lequel elle a en tête depuis le départ une saga en 7 volumes. Le succès planétaire des six tomes suivants ainsi que des hors-série lui ont permis d'acquérir une fortune estimée en 2008 par le Sunday Times à 560 millions de livres et d'apporter sa contribution à de nombreuses associations caritatives luttant contre la maladie et les inégalités sociales. Le 26 décembre 2001, l'année où est adapté Harry Potter à l'école des sorciers au cinéma, elle se remarie avec le médecin anesthésiste Neil Michael Murray. En 2003, ils ont un fils David et en 2005, une fille, Mackenzie. À partir de 2012, elle publie Une place à prendre et la série des Enquêtes de Cormoran Strike. En 2016, elle accepte d'associer son nom à la pièce Harry Potter et l'enfant maudit et scénarise l'univers cinématographique dérivé des Animaux fantastiques
Pourquoi relire la saga Harry Potter ? Même quand on n'a plus l'âge du fameux lectorat-cible ? Même quand on a des monceaux de boulot à faire ? Déjà, parce que ! Ensuite, parce que C'EST TROP BON !

La première fois, je m'ennuyais sur un bouquin que j'ai pris en grippe au bout de dix pages, alors j'ai commencé un cycle de relecture, cela m'arrive parfois. Je devais être un peu patraque parce que j'ai eu envie de relire Harry Potter que j'ai découvert alors que j'étais à peine plus jeune que le héros dans le premier livre quand je l'ai lu pour la première fois. J'ai grandi avec Harry, je me suis identifiée aux personnages - surtout à Hermione - j'ai aimé chacun d'entre eux ou presque. J'avoue une préférence pour le professeur Rogue et son âme torturée, le parrain Sirius et Lupin, que l'on découvre mieux à chaque lecture. Les interprétations cinématographiques d'Alan Rickman, Gary Oldman et David Thewlis n'y sont sans doute pas pour rien. Bref, Harry Potter a pour moi une odeur d'enfance qui s'éteint doucement.

On se replonge avec délice dans ce monde tantôt drôle, tantôt sombre, tantôt loufoque, tantôt triste. Car s'il s'agit d'un roman d'apprentissage, il y est aussi question de bien et de mal, avec moins  de manichéisme que l'on ne pourrait le croire : le livre est peuplé d'anti-héros et de héros pas si clean qu'ils n'y paraissent. La magie nous emporte loin du quotidien prosaïque. Et, chose surprenante, même lorsque l'on connaît la fin, chaque livre est un véritable page turner. On ne peut plus s'arrêter quand on a commencé.
Le premier et le deuxième tomes, plaisants, sont un peu trop légers, l'univers n'est encore qu'esquissé. A partir du troisième et de l'apparition du séduisant et sombre Sirius Black et du touchant Remus Lupin, l'univers s'étoffe et s'assombrit, se peuplant de grands méchants secondaires telles Bellatrix Lestrange ou Dolores Ombrage - personnage que l'on adore particulièrement détester et qui mérite tout ce qui lui arrive. Les personnages gagnent en épaisseur. Les volumes suivants se penchent sur l'adolescence des héros confrontés à la montée en puissance du mal, jusqu'au paroxysme que constitue la bataille finale de Poudlard.
J'ai découvert de nouveaux aspects de leurs personnalités que je n'avais pas saisis, parce que j'étais trop jeune ou trop avide de connaître la suite. J'ai aujourd'hui une meilleure compréhension du monde créé par Rowling. Et chaque relecture apporte son nouveau lot de détails. Je suis impressionnée par la cohérence générale de l'ensemble. Il est passionnant de voir comme tous les éléments additionnés peu à peu s'emboîtent parfaitement à la fin.

9,5/10

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