Le prisonnier du ciel de Carlos Ruiz Zafon

Ce n'est pas un secret pour ceux qui ont la patience et la curiosité de lire mes petits articles, j'adore Carlos Ruiz Zafon. Quand j'ai vu le dernier opus de la trilogie du cimetière des livres oubliés, je l'ai pris sans me poser de questions et je l'ai lu en trois jours.
 
 
En décembre 1957, un inconnu se rend dans la librairie des Sempere pour acheter un exemplaire du Comte de Monte Cristo et l'offrir ensuite à Fermin Romero de Torres. Fermin est alors contraint de révéler à Daniel le lourd secret qu'il a toujours caché.
 
Carlos Ruiz Zafon (1964 - ) est un auteur et scénariste espagnol vivant aux États-Unis. Il a gagné plusieurs prix dont le prix Femina en 2004 et le prix Michelet en 2005. En plus de Marina, il a écrit deux trilogies : Le cimetière des livres oubliés et la Trilogie de la brume.
 
Autant le dire tout de suite, j'ai moins aimé celui-là que les précédents. Est-ce parce qu'il reprend moins les thèmes habituels de l'auteur ? Je ne crois pas. Parce que ce dernier s'est pas mal éloigné de son fameux cimetière ? Peut-être. Ce petit volume raconte une partie de l'histoire de Fermin et un petit bout de présent jusqu'à son mariage. La majorité du livre se déroule dans le passé. Or on sait déjà ce qu'est devenu Fermin, le livre manque donc d'enjeux. Pourtant, il est plein de mystères et conserve son aura doucement fantastique. Barcelone a moins de place que d'habitude, de même que l'enfance et la littérature qui est évoquée de loin. L'auteur se penche sur la dictature et les salauds qui en profitent pour exercer leur petit pouvoir. Il fait, avec brio, le lien entre Le jeu de l'ange et L'ombre du vent. On a plaisir à mieux connaître Fermin, personnage flamboyant, drôle et tendre. Les quelques pages consacrées à la Rociito sont merveilleuses. En quelques lignes, ce personnage généreux existe et vous touche. Mauricio Valls est détestable mais aussi fascinant par sa volonté de s'élever et son fanatisme littéraire. Isabella, en quelques pages également, est un personnage discret mais primordial. On manque de nouvelles têtes et de véritables intrigues. Si la lecture est extrêmement plaisante, notamment grâce à la plume de Ruiz Zafon, le livre manque de souffle et de rebond. Le final est un peu décevant, il laisse entrevoir la possibilité d'une nouvelle aventure autour des Sempere.
 
7/10


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Indiana Jones et le cadran de la Destinée de James Mangold / Poussiéreux /

Farang de Xavier Gens / Minimaliste /

Une nuit d'Alex Lutz / Beau /