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Affichage des articles du novembre, 2015

Suffragette

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1912, en Angleterre, des femmes de toutes conditions se battent pour obtenir le droit de vote. Face à leurs revendications, les réactions du gouvernement sont de plus en plus brutales et les obligent à entrer dans la clandestinité pour une lutte de plus en plus radicale. Maud est l’une de ces femmes. Jeune, mariée, mère, elle va se jeter dans le tourbillon d’une histoire que plus rien n’arrêtera… De facture très classique, ce film a le mérite de présenter une page méconnue de l’histoire : la lutte des suffragettes pour le droit de votes des femmes et l’égalité des droits. J’ignorais que la lutte avait été si violente. Il dépeint la lutte de ses femmes pour leurs droits, les pressions qu’elles subissent ainsi que les violences. La scène du gavage est extrêmement violente. Le casting, Carey Mulligan, Helena Bonham Carter, Anne-Marie Duff, Romola Garai, Brendan Gleeson et Ben Whishaw, est impeccable. Maud est un personnage attachant parce que fragile et déterminé à la fois. Meryl

L'hermine

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Michel Racine est un Président de cour d'assises redouté. Aussi dur avec lui qu'avec les autres, on l'appelle " le Président à deux chiffres ". Avec lui, on en prend toujours pour plus de dix ans. Tout bascule le jour où Racine retrouve Ditte Lorensen-Coteret. Elle fait partie du jury qui va devoir juger un homme accusé d'homicide. Six ans auparavant, Racine a aimé cette femme. Presque en secret. C’est un film étrange, difficile à classer entre chronique judiciaire, comédie dramatique sentimentale et portait d’un homme et d’une fonction. Le réalisateur semble avoir eu du mal à choisir et à tracer des lignes claires. Fabrice Luchini est exceptionnel, tout en nuances, sobre, émouvant et drôle, dans le rôle du juge personnellement paumé mais qui maintient sa fonction sur les rails. Sidse Babett Knudsen, sublime, campe son idéal féminin avec élégance. Victor Pontecorvo et Candy Ming, l’accusé et la partie civile, sont excellents avec une prestation à fle

Hunger games - La révolte : Partie 2

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Alors que Panem est ravagé par une guerre désormais totale, Katniss et ses plus proches amis – Gale, Finnick, et Peeta – sont envoyés en mission pour le District 13 : ils vont risquer leur vie pour tenter d’assassiner le Président Snow, qui s’est juré de détruire Katniss. Voilà une belle conclusion à une saga plutôt épatante qui a révélé Jennifer Lawrence. Celle-ci, charismatique, est impeccable une fois encore. Le reste du casting - Hutcherson, Hemsorth, Moore, Hoffman, Dormer, Banks- est au diapason. Cet opus mélange habilement action, émotion, politique et romance. Effets spéciaux de qualité, tension, rythme, jeux sadiques, manipulations, pas de niaiserie, de l’efficace. Le message reprend fidèlement celui du livre : lutte contre l’oppression et toute forme de dictature. J’ai trouvé dommage qu’on passe trop vite sur certains passages, notamment le district 2. Cela dit, si certains passages ont été éclipsés, le film reste fidèle au livre, notamment dans son épilogue. Un

A vif

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Adam Jones, rock star déchue de la cuisine, a retrouvé la voie de la sobriété. Entouré d'une équipe sélectionnée par ses soins, il relance un restaurant londonien, déterminé à obtenir le graal de la gastronomie : une troisième étoile. Je m’attendais à un film classique sur la seconde chance. Et c’en est un. Cependant, il y a un petit plus. Peut-être parce que la cuisine est présentée sans fard : difficile, bruyante, brutale, mais pour parvenir à une forme d’excellence dans les plats servis. D’ailleurs, les ceux-ci ont une belle place dans le film. Je regrette un peu qu’ils soient aussi esthétiques mais trop peu alléchants : c’est un peu froid. La trame scénaristique est convenue quoique le personnage principal tient plus de l’anti-héros que du héros tant il se comporte parfois de façon odieuse. Bradley Cooper campe le chef sans surjouer, avec charme. Sienna Miller -et sa coupe improbable- joue plutôt bien mais manque de charisme, contrairement à Daniel Brühl dont le rôle

Ange et Gabrielle

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Un mot des terribles événements qui se ont produits hier soir. Je suis horrifiée au delà des mots et mes pensées accompagnent les victimes, leurs familles, les forces de l'ordre et les secouristes.   Gabrielle élève seule sa fille, Claire, qui, à 17 ans, est enceinte de Simon qui refuse de se voir imposer ce bébé. Gabrielle décide de demander de l’aide au père de Simon et débarque dans le bureau d’Ange, célibataire endurci et grand séducteur, qui n’a jamais assumé sa paternité et n’a aucune intention de le faire. Je m'attendais à une sympathique guimauve. Malheureusement cette guimauve-là est sacrément inconsistante. Le film ne tient que sur le charme, certes réel, des deux acteurs principaux. Sans Isabelle Carré et Patrick Bruel, on s’ennuierait ferme dans cette comédie qui fait souvent sourire mais ne convainc pas. Elle aborde des sujets graves avec légèreté. Ce serait appréciable si elle n’y ajoutait pas aussi une forme de superficialité. Les enjeux sont effle

James Bond : Spectre

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Un message surgi du passé entraîne James Bond dans une mission très personnelle à Mexico puis à Rome, où il rencontre Lucia Sciarra, la très belle veuve d’un criminel. Bond réussit à infiltrer une réunion secrète révélant une redoutable organisation baptisée Spectre. Pendant ce temps, à Londres, Max Denbigh, le nouveau directeur du Centre pour la Sécurité Nationale, remet en cause les actions de Bond et l’existence même du MI6, dirigé par M. On débute avec un long plan séquence pendant le jour des morts à Mexico. Superbe. On retrouve un Bond plus classique : humour so british, aventures internationales, paysages superbes, voitures, méchant mégalo, costumes, action... Tant mieux, ce retour aux sources est bienvenu, d’autant qu’il ne devient pas pourtant trop classique. J’ai parfois trouvé le parti pris visuel avec beaucoup flous étrange et parfois agaçant. A une exception près où la nausée m’a guettée, les scènes d’action sont bien réalisées avec force fusillades et explosio

En mai fais ce qu'il te plaît

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Mai 1940, l’exode. Pour fuir l'invasion allemande, les habitants d'un petit village du nord de la France partent sur les routes. Ils emmènent avec eux un enfant allemand, dont le père opposant au régime nazi est emprisonné à Arras pour avoir menti sur sa nationalité. Libéré dans le chaos, celui-ci se lance à la recherche de son fils, accompagné par un soldat écossais cherchant à regagner l'Angleterre.   Je m’attendais à un mélo tire-larmes. Et quelque part, c’en est un, notamment par la musique d’Ennio Morricone, belle mais démonstrative. Mais ce n’est pas seulement ça. C’est un aussi un film intelligent et attachant portant sur un moment d’histoire peu évoqué au cinéma avec un réalisme prenant. Le bombardement d’Arras, les descentes des stukas et les reconstitutions de propagande sont glaçants. Les personnages, avec leurs doutes, leurs incertitudes, sont attachants. August Diehl est touchant. Olivier Gourmet et Mathilde Seigner, sobres, sont impeccables. Alice

Pan

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Proposant un nouveau regard sur l'origine des personnages légendaires créés par J.M. Barrie, le film s'attache à l'histoire d'un orphelin enlevé au Pays Imaginaire. Là-bas, il vivra une aventure palpitante et bravera maints dangers, tout en découvrant son destin : devenir le héros connu dans le monde entier sous le nom de Peter Pan. Ici est présentée la genèse des aventures de Peter Pan au Pays imaginaire. Peter est un gosse espiègle et courageux. Le casting est impeccable. Levi Miller a du talent (mais est terriblement mal doublé) et on suit ses pérégrinations avec plaisir. Hugh Jackman campe un Barbe-Noire flamboyant, hystérique, sérieusement barré et paradoxalement pathétique. Garrett Hedlund, sympathique, joue un Crochet jeune, pas encore dandy, pas encore accro au bon goût, pas encore le méchant de l’histoire. Quant à Rooney Mara, elle est une Lili la Tigresse intrépide et forte. Les décors sont superbes, les effets spéciaux bien réalisés. Je regrette que