Éperdument

Anna vient d’être incarcérée pour une affaire médiatisée. Jean est le directeur bienveillant de la prison. Leur liaison, forcément dangereuse, est interdite.
J’y suis allée un peu à reculons. J’adore Gallienne mais Exarchopoulos m’agace. J’essaie quand même. Le traitement de cette histoire d’amour est dépourvu de jugement, j’ai apprécié ce parti pris. en revanche, je ne comprends pas pourquoi le fait divers à l’origine de l’incarcération est à peine effleuré, pas vraiment mentionné. Pourtant ça a dû compter dans l’histoire réelle. L’univers carcéral est dépeint sans fioriture et sans misérabilisme, avec une certaine froideur. Guillaume Gallienne est génial : sensuel, tendre, désinvolte parfois, paumé, aveuglé. La barbe lui va à ravir, il devrait la conserver. Adèle Exarchopoulos joue comme je m’y attendais : peu d’expressions et le plus souvent une moue dédaigneuse. Entre eux cependant, pas d’alchimie physique. Stéphanie Cléau campe élégamment une épouse bafouée mais patiente. S’il est long à démarrer, le film ne manque pas de tension mais de rebondissements, de sentiment et de passion. Éperdument est loin de correspondre au film. La fin est une fin typiquement française, trouble, sans réponse, agaçante. La problématique du film est posée verbalement -des fois que le spectateur serait trop stupide pour comprendre- choisit-on de tomber amoureux ? Choisit-on de le rester ?
Le problème principal, c’est sans doute que je n’en retiens rien, si ce n’est la prestation de Guillaume Gallienne.

5/10

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