Jason Bourne

Jason Bourne se cache et participe à des combats illégaux, pour survivre. Nicky Parsons collabore avec le hacker et lanceur d'alerte Christian Dassault et réussit à copier des fichiers sur les opérations noires de l'agence. La CIA implante un logiciel espion dans une mémoire de masse qu'elle emporte. Nicky se rend en Grèce pour montrer à Bourne ses recherches, suivie à distance par Heather Lee, chef de la division sur le cyberespionnage, sous l'autorité de Robert Dewey, directeur de la CIA.
Greengrass propose un opus assez rythmé revenant sur les origines de l'opération Threadstone et sur le lancement d'une nouvelle opération contestable. Si les effets spéciaux sont à la hauteur d'une action soigneusement chorégraphiée, je regrette le manque de charisme de Matt Damon. Il joue bien les espions torturés avec trois lignes de texte mais il est aussi agaçant parce qu'il s'auto-flagelle sans assumer son passé. Alicia Vikander a plus de caractère et son personnage ambigu lui va bien. En revanche, chef de division à 27 ans ? Sérieux ? Il fallait confier le rôle à une actrice de 40 ans au moins pour que ce soit crédible (ou du moins qu'on ne se pose pas la question) mais ce n'est pas l'usage à Hollywood semble-t-il. Tommy Lee Jones nous ressert le rôle habituel, il est bon mais c'est déjà vu. Vincent Cassel s'offre un rôle de tueur froid et obstiné, pourquoi pas. Le scénario ressemble beaucoup aux précédents, du moins à ce dont je me souviens, en moins intelligent (le lien entre l'Atout et le père de Bourne, digne d'une série B des années 80). Le film pose des questions intéressantes : faut-il opposer sécurité et liberté ? Dans l'affirmative, laquelle doit primer ? La récente demande de la CIA à Apple y trouve un écho des plus troublants. Fallait-il que le film réponde par un manichéisme dépourvu de nuance ?

5/10

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