Articles

Affichage des articles du mars, 2016

Snow cake

Image
En plein hiver, à Wawa dans l'Ontario, Alex, un quinquagénaire britannique plutôt introverti, frappe à la porte de Linda, une femme autiste. Il vient d'avoir un accident de voiture avec Vivienne, la fille unique de Linda, qu'il avait prise en stop. Tourmenté par un terrible sentiment de culpabilité, Alex accepte de s'installer chez Linda et de partager quatre jours de son univers étrange et fantasque. Une pure merveille ! J'ai adoré ! Je l'ai vu deux fois au cinéma et j'ai bassiné tout le monde avec ! Je l'ai acheté en DVD alors qu'il n'existe qu'en anglais sous-titré (heureusement que j'adore la voix d'Alan Rickman). Les acteurs sont sensationnels et l'histoire émouvante et tendre. Le brillantissime Alan Rickman se montre expressif et génial comme d'habitude. Il rend Alex très attachant, de même que l'excellente et, en l'occurrence, exubérante Sigourney Weaver avec Linda, qui aurait pu être agaçante avec ses man

PS : I love you

Image
Revenons en 2008 pour un film tire-larmes que j'aime beaucoup malgré ses défauts. Holly et Jerry forment un couple amoureux et heureux. A la suite de la mort soudaine de Jerry, Holly sombre dans une dépression. C'est alors qu'elle reçoit une lettre, la première d'une série de dix, rédigées par Jerry avant sa mort. Ces lettres, agencées tel un jeu de piste, lui donnent des instructions de choses à faire pour, à terme, tourner la page et enfin réapprendre à vivre. Bon, je sais ce que l'on va me dire : film romantique sirupeux et sentimentaliste. Oui, tout à fait, c'est vrai, et alors ? La première fois que je l'ai vu, j'ai pleuré pendant les deux tiers de la séance. Et quand je l'ai revu à la télévision, ça n'était pas beaucoup mieux. Pourquoi fonctionne-t-il si bien ? D'une part, les acteurs sont géniaux : Hilary Swank est lumineuse, on pleure avec elle -bon ok surtout moi- on rit avec elle, Gerard Butler est plus sexy que jamais et trè

Batman vs Superman : l'aube de la justice

Image
Craignant que Superman n'abuse de sa toute-puissance, le Chevalier noir décide de l'affronter : le monde a-t-il davantage besoin d'un super-héros aux pouvoirs sans limite ou d'un justicier à la force redoutable mais d'origine humaine ? Pendant ce temps-là, une terrible menace se profile à l'horizon… Soyons clairs : je suis déçue. Le film a des qualités mais est affreusement long. Il met plus d'une heure à démarrer. Il aurait largement pu ne durer que 2h maximum. Quand enfin il commence, c'est trop tard, je ne suis pas dedans. Du coup, l'action a beau être plutôt bien réalisée, de même que les effets spéciaux vraiment réussis, on s'ennuie. Les personnages ne sont que moyennement attachants. La faute aux acteurs, je ne crois pas. J'avais peur concernant Ben Affleck en Batman mais finalement, il s'en sort bien. Henry Cavill a du charme. Jeremy Irons en Alfred, une fois la surprise passée, c'est une bonne idée, il apporte une touche

Midnight special

Image
Fuyant des fanatiques religieux et des forces de police, Roy, père de famille et son fils Alton, sont les proies d'une chasse à l'homme à travers tout le pays, mobilisant même les plus hautes instances du gouvernement fédéral. Roy risque tout pour sauver son fils et lui permettre d'accomplir son destin. La première qualité de ce film empreint de mélancolie, c'est son originalité. Jusqu'à la fin, on se demande qui est Alton, d'où il vient et comment tout ça va finir. Michael Shannon campe sobrement un père taiseux, inquiet et entièrement dévoué à son fils et au destin de celui-ci.  Jaeden Lieberher est un jeune acteur adorable et plein d'avenir .   Joel Edgerton joue bien le tiers étonné mais de bonne volonté.  Kirsten Dunst  est parfaite en mère aimante et paumée. La tension naît dès les premières minutes et ne se relâche jamais, notamment grâce à la B.O. Le peu d'effets spéciaux est bien réalisé, mais ils sont plutôt suggérés la plupart du temps. L

Les promesses de l'ombre

Image
Rendons-nous fin 2007... Eastern promises... Promesses orientales... Bouleversée par la mort d'une jeune fille qu'elle aidait à accoucher, Anna tente de retrouver la famille du nouveau-né en s'aidant du journal intime de la disparue, écrit en russe. La sage-femme rencontre Semyon, propriétaire du luxueux restaurant Trans-Siberian mais aussi redoutable chef de la mafia russe locale. Entre Semyon et son fils Kirill, prêts à tout pour récupérer le journal, et l'innocente Anna, la loyauté de Nikolai, leur chauffeur et homme de main, va être mise à rude épreuve. Au début, j'ai hésité à voir ce film mais je n'ai vraiment pas été déçue ! Il décortique les liens entre deux mafieux père et fils, entre ceux-ci et un membre de leur gang, entre ce dernier et une jeune femme naïve et enfin entre celle-ci et le premier. Vous suivez ? Viggo Mortensen est fantastique en homme de main impassible, efficace et qui cache si bien son jeu. Il y a aussi Vincent Cassel, effr

Le journal de Bridget Jones

Image
Faisons un tour au pays  merveilleux des romcoms. Bridget Jones, employée calamiteuse d'une maison d'édition londonienne, veut trouver un petit ami, voire même l'homme idéal. Pourquoi pas Daniel Cleaver, son patron ? Et pas question de sortir avec l'insupportable Mark Darcy, l'incarnation de tout ce que Bridget déteste chez un homme. Elle veut aussi perdre du poids et arrêter de fumer. Un de mes films favoris ! Il remonte le moral de toutes les filles qui ont des complexes (et on en a toutes). Les tribulations professionnelles et sentimentales de cette trentenaire névrosée et loufoque sont singulièrement jouissives. Elle hésite entre son patron qui adore ses sous-vêtements et même les pires (!) et avec qui elle échange des mails sans équivoque et un charmant type qu'elle ne peut pas encadrer au premier abord parce qu'il porte des pulls affreux à tête de cerf et qu'il parait des plus arrogants. Il y a aussi ses amis incontrôlables et adorable

10 Cloverfield lane

Image
Michelle se réveille dans une cave après un accident de voiture. Ne sachant pas comment elle a atterri dans cet endroit, elle pense tout d'abord avoir été kidnappée. Son gardien tente de la rassurer en lui disant qu'il lui a sauvé la vie après une attaque chimique d'envergure. En l'absence de certitude, elle décide de s'échapper...   Dans ce huis-clos, tout est angoissant : l'accident de voiture du début, le prétendu sauveur, le très passif compagnon d'infortune, le bunker décoré comme une maison, la musique qui swingue. La sensation d'oppression est quasi permanente. On s'interroge pendant tout le film sur la réalité et le mensonge, le suspense tient sur la durée. Howard est dingue, ça, c'est sûr, mais à quel point ? Y a-t-il vraiment quelque chose dehors ? Ce thriller habile rend paranoïaque. Mary Elizabeth Winstead campe brillamment cette fille banale qui se trouve embarquée dans une histoire folle et se découvre capable de faire face. 

Divergente 3 : au delà du mur

Image
Sous le choc, Tris et Quatre doivent fuir et franchir le mur encerclant Chicago. Pour la première fois, ils quittent la seule ville et famille qu'ils aient connues. Mais au delà du mur se trouve un monde hostile qu'ils vont devoir affronter. Tris et Quatre doivent rapidement déterminer en qui ils peuvent avoir confiance alors qu’une bataille menaçant l’humanité toute entière est sur le point d'éclater... Je dois avouer que le dernier épisode ne m’avait laissé que quelques images et des souvenirs assez confus. Cependant, je n’ai pas été perdue, c’est un bon point. On retrouve Tris, Quatre, Caleb, Christina et Peter, cette fois derrière le mur, à la découverte d’une autre société, non moins clivée que la leur, dirigée par l’inquiétant David. Dommage qu’ils soient assez passifs. Le casting fait le boulot mais reste un peu plat. Naomi Watts parvient à sortir du lot. On évite cette fois la romance mielleuse et certains personnages sont approfondis. L’action tient la

Alabama Monroe

Image
Didier et Élise vivent une histoire d'amour passionnée et rythmée par la musique. Lui, joue du banjo dans un groupe de Bluegrass Country et vénère l'Amérique. Elle, tient un salon de tatouage et chante dans le groupe de Didier. De leur union fusionnelle naît une fille, Maybelle qui tombe malade.  J'avais raté ce film à sa sortie sur grand écran. J'ai profité de sa diffusion sur petit pour le découvrir. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. Le sentiment final est doux-amer et paradoxalement intense, comme le film. Celui-ci est construit de façon déstructurée, il multiplie les flash-backs non linéaires. Toutefois, on parvient toujours à savoir où on en est. De quoi est-il question ? D'amour, fort, complice, de maladie, de souffrance, d'amitié. Le scénario pose des questions douloureuses. Le couple peut-il résister à la maladie de l'enfant ? Le parent en tant qu'individu peut-il surmonter une telle épreuve ? Que devient-on quand un mythe s

Célibataire mode d'emploi

Image
Alice. Robin. Lucy. Meg. Tom. David... À New York, on ne compte plus les âmes en peine à la recherche du partenaire idéal, que ce soit pour une histoire d'amour, un plan drague… Entre les flirts par SMS et les aventures d'une nuit, ces réfractaires au mariage ont tous un point commun : le besoin de redécouvrir le sens du mot célibataire dans un monde où l'amour est en constante mutation. Avec ce genre de film, on ne s’attend pas à quoi que ce soit de sérieux. On aurait tort. Si le film est léger, drôle, un peu trash mais pas vraiment vulgaire, il parle des jeunes adultes d’aujourd’hui, non sans un peu d’exagération. Ils se cherchent, se trouvent parfois. Boivent, beaucoup. Travaillent, de temps en temps (oui, on n’a pas dit que c’était réaliste). Le casting tient la route entre l’élégance de Leslie Mann et l’incontinence verbale de Rebel Wilson qui pourrait changer de rôle de temps en temps. Entre les deux, Dakota Johnson en gentille fille paumée et Alison Brie

Brooklyn

Image
Dans les années 50, Eilis Lacey quitte l’Irlande et sa famille pour tenter sa chance à New York. Sa rencontre avec un jeune homme lui fait oublier le mal du pays qui la dévore... Son retour en Irlande l’écartèle entre deux pays et entre deux hommes.   J'ai immédiatement fait le rapprochement avec The immigrant en 2013 dont le thème était proche. Là où le film de James Gray était formellement beau mais froid et sombre, John Crowley offre un film solaire et lumineux. Il regarde ses acteurs et particulièrement ses actrices, avec beaucoup de tendresse. Les personnages sont très attachants, notamment grâce à leurs interprètes. Saoirse Ronan campe une jeune femme gentille et raisonnable mais pas ennuyeuse pour autant. Son visage est très expressif et sa palette d'expression riche et nuancée. Emory Cohen et Domhnall Gleeson jouent les deux prétendants sympathiques, charmants... de quoi vous faire hésiter en effet. Julie Walters, Jim Broadbent et Fiona Glascott complètent ce casti

Éperdument

Image
Anna vient d’être incarcérée pour une affaire médiatisée. Jean est le directeur bienveillant de la prison. Leur liaison, forcément dangereuse, est interdite. J’y suis allée un peu à reculons. J’adore Gallienne mais Exarchopoulos m’agace. J’essaie quand même. Le traitement de cette histoire d’amour est dépourvu de jugement, j’ai apprécié ce parti pris. en revanche, je ne comprends pas pourquoi le fait divers à l’origine de l’incarcération est à peine effleuré, pas vraiment mentionné. Pourtant ça a dû compter dans l’histoire réelle. L’univers carcéral est dépeint sans fioriture et sans misérabilisme, avec une certaine froideur. Guillaume Gallienne est génial : sensuel, tendre, désinvolte parfois, paumé, aveuglé. La barbe lui va à ravir, il devrait la conserver. Adèle Exarchopoulos joue comme je m’y attendais : peu d’expressions et le plus souvent une moue dédaigneuse. Entre eux cependant, pas d’alchimie physique. Stéphanie Cléau campe élégamment une épouse bafouée mais patie

Charlie et la chocolaterie

Image
Faisons un tour en juillet 2005. Charlie, issu d'une famille pauvre mais aimante, doit économiser chaque penny et ne peut s'offrir le chocolat dont il raffole. Ses parents lui offrent la possibilité d'obtenir un ticket d'or pour visiter la fabrique de chocolaterie de l'inquiétant Willy Wonka avec quatre autres enfants.  Encore une pépite du couple cinématographique Tim Burton/Johnny Depp ! Un des rares films que j'ai vu deux fois au cinéma.  Pourquoi est-il si bon ? D'abord parce qu'il ressemble aux sucreries qui le peuplent. Les décors fastueux et colorés sont d'une inventivité folle -merci Roald Dahl. La prairie, exceptionnelle, et la rivière de chocolat sont de véritables délices visuels. Les excellents effets spéciaux permettent de s'immerger dans cet étrange d'univers. Mention spéciale pour les écureuils si mignons, enfin au début. Ensuite parce qu'il est drôle. Willy Wonka a des répliques hilarantes et les cruelles péripéti

Angel

Image
Un petit tour en mars 2007. Angleterre, 1905. Angel Deverell, jeune écrivain prodige, connaît une ascension fulgurante et réalise ainsi le rêve de toute jeune fille : succès, gloire et amour. Mais n'est-ce pas trop pour une seule femme ? Le film raconte l'ascension facile et la chute brutale d'une jeune écrivain ambitieuse au tempérament bien trempé. Si l'héroïne peut agacer par son égocentrisme, elle touche aussi grâce à son amour presque démesuré pour un peintre médiocre, torturé par son art et tourmenté par ce qu'il a vécu à la guerre. Romola Garai est excellente et Michael Fassbender, tour à tour, séducteur -et séduisant- et inquiétant. Certes le film fait preuve d'une certaine froideur mais les décors sont magnifiques, la lumière très travaillée et les seconds rôles très bons. Ozon montre ici la société anglaise du début du XXème siècle et ses travers. Ce film est, selon moi, plus actuel que l'on ne pourrait le croire car les turpitudes de la gl