C'est beau la vie quand on y pense

Loïc Le Tallec ne s’est jamais vraiment occupé de son fils aujourd'hui décédé. Il retrouve celui qui vit désormais avec son cœur, Hugo, un jeune que ce cœur tout neuf rend totalement déraisonnable et incontrôlable. Leur rencontre promet d'être explosive. 
Comme je m'y attendais, c'est de la guimauve française, prévisible, dégoulinante de bons sentiments, de lieux communs et de clichés.  Ceci étant dit, comme j'y étais préparée, je ne pouvais pas être déçue sur ce point : un joli petit film sans prétention qui parle de relations humaines. Deux solitudes se rencontrent et s'apprivoisent peu à peu, se redonnant goût à la vie. Gérard Jugnot joue assez élégamment le père en quête de fils et de rédemption mais François Deblock ne s'avère pas toujours à la hauteur, j'ai trouvé qu'il manquait de naturel. Isabelle Mergault et Gaïa Weiss campent les adjuvants féminins, atouts charme selon l'âge du spectateur. Les deux apparitions d'Arthur Jugnot, hilarantes, ressemblent un petit délire familial peu crédible mais fun et sympathique. Il aurait d'ailleurs pu être multiplié pour devenir un véritable running gag. J'ai beaucoup souri et un peu ri, l'humour fonctionne globalement bien. en revanche, l'émotion prend plus difficilement. J'ai remarqué les moments au cours desquels j'aurais dû être émue mais je ne l'étais pas vraiment. Optimiste, Jugnot veut croire aux deuxièmes chances. C'est bien, mais ça ne suffit pas à faire un bon film. Il aurait fallu une pointe d'originalité, de nouveauté voire d'innovation. Or ici, on assiste à une comédie sympathique mais déjà datée. Avec le recul (1h ça compte), j'ai l'impression d'avoir profité de la re-sortie d'une vieille comédie des années 80 déjà vue à la télé mais réconfortante.
 
5,5/10

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