Les proies

En pleine guerre de Sécession, dans le Sud profond, les pensionnaires d'un internat de jeunes filles recueillent un soldat blessé du camp adverse. Alors qu'elles lui offrent refuge et pansent ses plaies, l'atmosphère se charge de tensions sexuelles et de dangereuses rivalités éclatent.
J'aurais dû le savoir, je devrais arrêter d'aller voir les films de Sofia Coppola. La réalisation de The bling ring m'avait déjà déçue et l'éthéré Virgin suicides m'ennuie prodigieusement. Seul son Marie-Antoinette, toute prétention historique écartée, trouve un peu grâce à mes yeux. Ce remake d'un film que je n'ai heureusement pas vu (sinon ma critique serait sans doute plus acerbe) avec Clint Eastwood, est d'une vacuité terrible, d'une platitude presque ennuyeuse. Certes, il est esthétique -d'ailleurs j'adore l'affiche- : les bois sont filmés de façon magnifique. Youpi. J'ai trouvé que les actrices n'étaient pas autant en valeur de d'habitude chez la réalisatrice. Pourtant je ne leur reproche rien de particulier sinon des personnages exaspérants ou fades, exception faite de l'attachante Oona Laurence. Colin Farrell joue bien mais manque de charisme, d'animalité, et surtout n'apparaît jamais assez inquiétant. Tout dans ce film manque de fièvre, de chaleur, de moiteur. La sensualité est superficielle, n'apparaît qu'en surface, paraît factice. Quant à la tension sexuelle, elle est à peine suggérée, ou déduite. Si on peut comprendre l'attraction que représente la nouveauté et le charme d'un homme séduisant, on comprend mal le retournement de situation. Les personnages sont peu développés. On ne sait rien d'eux, sinon que la directrice est courageuse et autoritaire, la professeur morte d'ennui, l'aînée des pensionnaires un brin dévergondée et le soldat, anonyme. Je ne comprends pas ce prix de la mise en scène à Cannes.

3,5/10

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