Mother !

Un couple voit sa relation remise en question par l'arrivée d'invités imprévus, perturbant leur tranquillité.


Je crois qu'il existe de bonnes chances pour ce film détienne la palme du film le plus bizarre de l'année. On n'y comprend rien jusqu'à la toute fin et là encore, même si l'idée générale est saisie, des ombres demeurent. Un deuxième visionnage pourrait permettre de les explorer mais je n'ai aucune envie de m'infliger cela. Le petit dernier d'Aronofsky, qui développe une ambiance angoissante réussie, se déroule dans un huis clos de plus en plus peuplé et de plus en plus étrange. Il se peut que ce soit une revisite hallucinée de la genèse tant du monde que de la création. Il n'est pas vraiment ennuyeux mais comme on ne comprend rien à ce qui se passe, il finit par être agaçant, d'autant que l'étrange vire au grand n'importe quoi dans une apothéose grotesque. Les personnages sont vides, d'une insignifiance troublante : un auteur puéril et déifié, sa femme-enfant-femme de ménage, un couple fantasque et leur progéniture dégénérée. Je ne suis pas sûre d'avoir compris ce que représentent ces quatre là. La performance des acteurs -Jennifer Lawrence, Javier Bardem, Ed Harris et Michelle Pfeiffer- ne les fera pas rougir dans le futur, contrairement à la qualité de l'image. Je suppose que c'est un autre symbole de l'allégorie centrale du film, toutefois, l'image à gros grain, c'est moche, point. Quant à ces gros plans peu flatteurs, on aurait pu s'en passer. La quasi absence de musique sert l'atmosphère glauque, de même que le décor, cette étrange maison. Revenons à la métaphore objet du film : la création d'une œuvre et son appropriation par le public. Si elle reflète l'expérience personnelle du réalisateur, il doit mener une vie triste et douloureuse. Au final un film moche et illisible qui mélange religion à la limite du sectarisme, gore inutile et agressif et allégorie vaseuse.

2/10

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