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Affichage des articles du mai, 2017

Conspiracy (Unlocked en V.O)

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Ex-interrogatrice de la CIA, Alice Racine est rappelée pour interroger un messager sensé transmettre un ordre d'attaque terroriste. Elle réalise rapidement que l’agence a été infiltrée. Encore un titre anglais différent de l'original ! Passons sur l'inutilité de ce genre de choix marketing. Cela dit, Conspiracy est une bonne série B. Même si le coupable est vite découvert -du moins en ce qui me concerne- l'intrigue s'avère plaisante, agréable à suivre. Les motivations dudit coupable sont vaseuses, d'ailleurs ses explications fumeuses sont interrompues par des tirs. Marqué par les récents attentats, le scénario est tortueux à souhait. Noomi Rapace campe un agent secret à la fois crédule -elle fait confiance à n'importe qui, vraiment- et intelligent. Elle est douée pour les scènes d'action, de même qu'Orlando Bloom, à contre-emploi, dont le personnage assez charismatique aurait mérité plus de développements. Toni Collette, John Malkovich et Mich

Le palmarès du festival de Cannes 2017

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Le 70e Festival de Cannes 2017 a dévoilé ce dimanche 28 mai son palmarès, décerné par le jury présidé par Pedro Almodovar lors d'une soirée animée par Monica Bellucci. Palme d'or du long métrage :  The Square de Ruben Östlund  Grand prix : 120 battements par minute de Robin Campillo  Prix d'interprétation féminine :  Diane Kruger pour In the Fade Prix d'interprétation masculine : Joaquin Phoenix pour You Were Never Really Here  Prix de la mise en scène : Sofia Coppola pour Les Proies Prix du jury : Faute d'amour (Loveless) d'Andreï Zviaguintsev Prix du scénario (ex-æquo) : Yórgos Lánthimos pour Mise à mort du cerf sacré (The Killing of A Sacred Deer)et Lynne Ramsay pour You Were Never Really Here  Prix spécial anniversaire pour les 70 ans du festival : Nicole Kidman pour l'ensemble de son œuvre Palme d'or du court métrage : Une nuit douce (Xiao Cheng Er Yue) de Yang Qiu  Mention spéciale pour un c

Pirates des Caraïbes : la vengeance de Salazar

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Le terrifiant Capitaine Salazar, s’échappe du Triangle du Diable pour anéantir tous les flibustiers écumant les flots… Sparrow compris ! Le seul espoir de survie du Capitaine Jack est de retrouver le légendaire Trident de Poséidon, qui donne à celui qui le détient tout pouvoir sur les mers et les océans. Retour de Jack Sparrow, encore. Ivre, la plupart du temps, à l'Ouest le reste du temps. Johnny Depp en fait des tonnes, encore. Son personnage me séduit de moins en moins. Sparrow est complètement passif, aucun plan n'émerge de son esprit brumeux. Salazar était plutôt intéressant jusqu'à ce qu'une incohérence rende ce personnage manichéen au possible, dommage. Javier Bardem s'avère convaincant en navigateur assoiffé de vengeance. Henry Turner, Carine Smyth et Barbarossa sont plus attachants. Brenton Thwaites et Kaya Scodelario s'en sortent bien et Geoffrey Rush amène sa prestance et son talent. J'aime l'idée de boucler la boucle de la première t

L'amant double

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Chloé, une jeune femme fragile, tombe amoureuse de son psychothérapeute, Paul. Quelques mois plus tard, ils s’installent ensemble, mais elle découvre que son amant lui a caché une partie de son identité. J'ai beaucoup pensé à Enemy avec Jake Gyllenhaal pendant la séance. Ceux qui ont lu ma critique au sujet de ce film savent que ce n'est pas un compliment. De la première scène inutilement clinique à la dernière scène d'esbroufe non moins inutile, en passant plusieurs scènes vraiment bizarres, je me suis demandée pourquoi j'avais voulu voir ce film. J'attendais un film sensuel avec suspense psychologique, je me suis retrouvée devant un OCNI -objet cinématographique non identifié- qui mélange psychologie, psychiatrie, suspense, horreur, thriller érotique en évoquant la gémellité, la maternité, le couple, la relation psy/patient. Ozon s'amuse à brouiller la frontière entre fantasme, hallucination, rêve et réalité. On est vite perdu. Et quand on croit ne pas

Cartes sur table d'Agatha Christie

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Oui, oui, encore un Hercule Poirot. Il faudra bien vous y faire. Mr Shaitana, un bien étrange personnage, s'est plu à convier à dîner huit hôtes triés sur le volet : quatre spécialistes du crime et quatre personnes qui seraient - selon lui - des criminels assez habiles pour ne s'être jamais fait pincer. Au cours de la partie de bridge qui prolonge cette extravagante soirée, le rictus démoniaque s'effacera définitivement de la longue face de Mr Shaitana. Tout simplement parce que l'un de ses invités lui a donné un coup de poignard bien placé... Pour la bio de Dame Agatha, c'est long. Vous pouvez vous contenter du petit paragraphe qui suit. Pour la version longue, vous pouvez vous reporter à ma critique de Mort sur le Nil.  Agatha Christie, née Agatha Mary Clarissa Miller (1890 - 1976), surnommée la « Reine du crime » est considérée comme l'auteur le plus lu chez les Anglo-Saxons après Shakespeare. Elle a écrit plusieurs romans sous le pseudonym

Les fantômes d'Ismaël

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À la veille du tournage de son nouveau film, la vie d’un cinéaste est chamboulée par la réapparition de sa femme, disparue depuis plus de 20 ans.  Desplechin, d'habitude, ce n'est pas tellement mon genre mais la bande annonce et le casting me plaisaient, donc je suis passée outre. Erreur ! Ne jamais passer outre la petite voix qui vous dit : psssst, tu devrais éviter. Bien sûr, il y a du positif. Un peu. D'abord, les acteurs sont excellents, quoi que mal dirigés car poussés vers un jeu très théâtral dans certaines scènes. Charlotte Gainsbourg, lumineuse, vole la vedette à une Marion Cotillard moins intense. La photographie a été soignée. Certaines scènes sont assez belles, notamment dans la première partie. Et... bon bah voilà. Le négatif maintenant. Je me suis ennuyée, vraiment. Les personnages sont difficiles à suivre parce que leurs décisions sont bizarres, incompréhensibles, d'ailleurs Ismaël sombre dans une espèce de déprime médicamenteuse à la limite de la fo

Le roi Arthur : la légendre d'Excalibur

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Arthur, élevé dans un bordel, ignore tout de son ascendance. Avec sa bande, il tient son quartier, jusqu'au jour où il réussit à tirer Excalibur de son rocher. Désormais la cible de Vortigern et de ses Culottes noires, il doit apprendre à maîtriser l'épée, à surmonter ses démons intérieurs et à unir le peuple.  J'aurais aimé réussir à passer sur les monstruosités historiques qui parsèment ce film, je n'ai pas réussi. Un noir et un asiatique dans l'Angleterre du Haut Moyen-Âge ? Arthur avec un truc qui ressemble quand même vachement à un bombardier ? Et ça ce sont seulement les deux plus énormes qui vous font sortir du film. Sans parler des libertés prises avec la légende arthurienne (et ce sans l'humour hilarant d'Astier). Bref, passons. Son déroulement est celui, classique, du film initiatique avec scénario anémique ponctué d'invraisemblances et, ce malgré quelques bonnes répliques. Avec ça, qu'est-ce qui fait que le divertissement reste plais

Alien : covenant

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L'équipage du vaisseau Covenant, à destination d’une planète située au fin fond de notre galaxie, découvre ce qu’il pense être un paradis encore immaculé. Il s’agit en fait d’un monde sombre et dangereux, cachant une menace terrible. Il va tout tenter pour s’échapper. Après une scène introductive magistrale, Scott revient au space opera inquiétant. Moins philosophique que Prometheus, Covenant ne se pose pas moins des questions métaphysiques - du genre une machine peut-elle être perverse ? Il n'apporte pas toutes les réponses, notamment suite au premier opus. Toutefois, plusieurs réponses apparaissent en creux. Encore une fois, l'équipage semble inexpérimenté et prend des décisions catastrophiques. Billy Crudup et Katherine Waterston sont sympathiques mais pas assez charismatiques, ils se font voler la vedette par le toujours fascinant Michael Fassbender. La foi du premier est verbalement mise en avant mais jamais dans les actes et ne semble pas avoir d'utilité

Prometheus

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A l'occasion de la sortie d'Alien Covenant, je vous propose de revenir en 2012 pour le premier prequel à la saga Alien.    Une équipe d’explorateurs découvre un indice sur l’origine de l’humanité sur Terre. Cette découverte les entraîne dans un voyage fascinant jusqu’aux recoins les plus sombres de l’univers. Là-bas, un affrontement terrifiant qui décidera de l’avenir de l’humanité les attend. Le film met un peu de temps à se mettre en place et se révèle assez complexe. Quelques points restent à éclaircir selon moi, dans le deuxième opus sans doute. Deuxième opus que l'on attend avec impatience puisque celui-ci est magistral. Noomi Rapace campe une scientifique très humaine mais aussi très efficace, Charlize Theron joue (avec délectation ?) une directrice froide et pas vraiment sympa. Idris Elba est charismatique en commandant de bord courageux. Quant à Michael Fassbender, il est un androïde aux réactions souvent surprenantes. Les personnages sont attachants, il es

Braquage à l'ancienne

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Pour Willie, Joe et Al, trois amis octogénaires – ou presque –, la retraite, c'est du passé. Ils ont appris que leurs pensions sont parties en fumée et décidé de passer à l'action. Bousculant tous leurs principes, ils tentent l'impensable : braquer la banque qui les a ruinés ! Comédie douce-amère revancharde qui émet une critique sévère du système social américain, Going in style, ne révolutionne pas le genre mais s'avère divertissant malgré ses défauts. La trame est hyper classique et déjà-vue mais les trois compères pleins d'humour sont si attachants que l'on suit leurs aventures rocambolesques avec plaisir. Morgan Freeman, Michael Caine et Alan Arkin campent avec brio, élégance, complicité et force cabotinage le trio de braqueurs d'opérette. Drôles, les dialogues sont ciselés et bourrés de références. Le scénario souffre de sévères carences qui empêchent de savourer complètement cette sucrerie. Bref si le spectacle plaît, il n'en reste pas m

Aurore

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Aurore, séparée, vient de perdre son emploi et apprend qu’elle va être grand-mère. La société la pousse doucement vers la sortie, mais quand elle retrouve par hasard son amour de jeunesse, elle entre en résistance, refusant la casse à laquelle elle semble être destinée. Aurore est une comédie dramatique bienveillante sur la féminité à tous les âges. La ménopause, la maternité, le premier amour : trois femmes à trois moments charnière de leur vie. Pas facile d'être drôle en parlant de ménopause, de chômage qui démoralise -enfin c'est surtout Pôle emploi qui démoralise- de sentiment d'inutilité et d'exclusion et pourtant on sourit beaucoup. En revanche, trop peu d'éclats de rire, sans doute parce tout cela manque de causticité. Blandine Lenoir raconte, sur une B.O sympa et avec tendresse, une vieille histoire d'amour qui peine à renaître de ses cendres. Agnès Jaoui, rayonnante et sensuelle, campe cette femme forte et courageuse. Thibault de Montalembert e

Les garçons et Guillaume, à table !

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Le premier souvenir que j'ai de ma mère c'est quand j'avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : "Les garçons et Guillaume, à table !" et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle a raccroché en me disant : "Je t'embrasse ma chérie". Eh bien disons qu'entre ces deux phrases, il y a eu quelques malentendus.  Au passage, je n'aime pas du tout l'affiche, pas assez cinématographique, pas emballante.  "Alors, ça chante ma petite pupute ?" Voici l'une des répliques hilarantes de ce drame intelligent qui finit bien, prononcée par la grand-mère à l'élocution pour le moins défaillante, formidable Françoise Fabian. Guillaume Gallienne, qui campe avec talent son propre rôle et celui de sa mère, offre au spectateur une comédie inventive et fine sur le genre, l'identité et la féminité. Car, voyez-vous, Guillaume pense qu'il est une fille, l'

Le crime de l'Orient-Express d'Agatha Christie

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Je suis dans un petit cycle Agatha Christie, voici le deuxième.  Alors qu'il rentre de mission et compte s'arrêter quelques jours à Istanbul, Hercule Poirot est rappelé d'urgence à Londres. On est en hiver et à cette époque de l'année, l'Orient Express roule habituellement quasiment à vide. Pourtant, sans l'aide du directeur de la compagnie, Hercule Poirot n'aurait pas trouvé de place à bord, comme si tous les voyageurs s'étaient donné rendez-vous dans ce train ! Dès la deuxième nuit, un homme est assassiné. Le train est immobilisé par la neige qui empêche l'assassin de s'enfuir. Dans les wagons isolés du reste du monde, Hercule Poirot, au sommet de son art, mène l'enquête. Et ce ne sont pas les pistes qui manquent ! J'ai l'habitude de dire un mot de l'auteur. J'essaie en général de ne pas faire trop long mais Christie a eu une vie si riche qu'il est difficile de choisir quoi passer sous silence. Ceux

Les gardiens de la galaxie 2

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L'équipe des Gardiens est de nouveau poursuivie jusqu'aux confins du cosmos suite à une boulette. Peter découvre les mystères de sa filiation et les vieux ennemis vont devenir de nouveaux alliés.  Le deuxième opus est légèrement meilleur que le premier mais conserve les mêmes défauts, en plus d'être prévisible. On passe de la réunion des protagonistes à l'approfondissement des personnages sur l'angle de la filiation et des relations familiales, c'est plutôt positif. Star Lord, toujours incarné par l'insipide Chris Pratt, découvre l'identité de son père. Gamora et Nebula règlent leurs comptes. On en apprend plus sur le charismatique Yondu (j'adore le truc de la flèche). Bébé Groot est adorable et vraiment marrant. On rencontre Ego mais surtout la charmante Mantis (intéressante Pom Klementieff) que Drax juge vilaine. Kurt Russell joue bien mais son personnage manque de charisme et d'un je-ne-sais-quoi pour être assez grandiose. Je pense que le