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Affichage des articles du juillet, 2017

Bonjour tristesse de Françoise Sagan

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J'ai lu Bonjour tristesse quand j'étais lycéenne, ça fait donc quelques années. Pour un déplacement, j'avais besoin d'un petit livre qui ne pèserait pas trop dans mon sac déjà conséquent. La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile, dix-sept ans, ne connaît de l'amour que les baisers, les rendez-vous, les lassitudes. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux. La visite d'une femme de cœur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare. Voici une brève notice biographique, pour le pavé, vous pouvez vous reporter à mon article sur Le garde du cœur. Françoise Sagan (1935 – 2004) écrit Bonjour tristesse en 1953. Elle obtient le prix des Critiques et connaît un succès immédiat. Happée par le succès et l&#

Valérian et la cité des mille planètes

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Un mystère se cache au cœur d'Alpha, une force obscure qui menace l'existence paisible de la Cité des Mille Planètes. Valérian et Laureline, une équipe d'agents spatio-temporels, vont devoir engager une course contre la montre pour identifier la terrible menace et sauvegarder non seulement Alpha, mais l'avenir de l'univers.  En général, j'avoue, je suis plutôt fan du travail Besson. Le cinquième élément est pour moi un monument du cinéma SF et j'adore Léon. Avec Valérian, il se plonge à fond dans le space-opéra avec déluge d'effets visuels -réussis. Il nous offre une esthétique foisonnante, riche, colorée, inventive. Les créatures, parlantes, ou non, sont extraordinaires, notamment les Pearls sublimes. J'avais des doutes quant aux deux acteurs principaux. Finalement, ils ont rapidement été levés. Dane DeHaan et Cara Delevigne forment un duo explosif et plein de charme, bien que pas exceptionnel. D'autres acteurs auraient peut-ê

Dunkerque

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Le récit de la fameuse évacuation des troupes alliées de Dunkerque en mai 1940. Nolan, dont j'apprécie beaucoup les œuvres, a réalisé un survival chorale centré sur le point de vue des Britanniques. Un peu surprenant même si on connaît déjà son goût pour la multiplication des personnages. Dommage que cette fois, la plupart soient en carton, à peine des stéréotypes, des ombres chinoises sur une plage désolée. Les soldats de la plage sont littéralement interchangeables et je pense que c'est volontaire. Le capitaine du bateau -Mark Rylance, toujours émouvant et sobre- et les pilotes -Tom Hardy et Jack Lowden- sont les seuls à être attachants, par leur courage et leur droiture. Cillian Murphy, qui campe brillamment le soldat traumatisé, a un rôle difficile parce que pas sympathique. Pourtant, c'est l'incarnation du soldat qui est arrivé à son point de rupture. Kenneth Branagh représente l'autorité bienveillante qui garde son calme dans la tempête. Le montage déstruct

The circle

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Mae est engagée chez The Circle, un groupe de nouvelles technologies et de médias sociaux. Tandis qu'elle prend de plus en plus de responsabilités, le fondateur de l'entreprise, Eamon Bailey, l'encourage à participer à une expérience révolutionnaire qui bouscule les limites de la vie privée, de l'éthique et des libertés individuelles. Mae est une jeune femme connectée, comme tout le monde, idéaliste et naïve. Engagée dans un groupe carnivore, mélange de Facebook, de Google, de Twitter et d'Apple, elle se convertit à la déesse transparence, en devenant bientôt la prophétesse. Elle est campée par Emma Watson, formidable, accompagnée par Tom Hanks, hypnotique, et Karen Gillan, nuancée. J'ai du mal à comprendre le rôle de John Boyega, son personnage reste très mystérieux. Ces deux derniers personnages sont assez maltraités par une intrigue qui les oublie un peu. Le film montre efficacement les dangers de l'intrusion trop grande des réseaux sociaux et d

Spiderman : homecoming

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Galvanisé par sa brève expérience avec les Avengers, Peter rentre chez lui auprès de sa tante May, sous l’œil attentif de Tony Stark. Il s’efforce de reprendre sa vie d’avant, mais au fond de lui, Peter rêve de se prouver qu’il est plus que le sympathique super héros du quartier. Après la trilogie Maguire et la duologie avec Garfield, voici Tom Holland. Plus jeune, plus facétieux, il campe un Spiderman volubile, plein d'humour, plein de promesses. Il est accompagné par deux pointures, Michael Keaton en super-vilain avide et Robert Downey Jr, en guise de mentor. J'ai bien aimé le design du Vautour même si je n'ai pas compris comment il contrôle ses ailes. Les autres ados sont assez stéréotypés. Cet opus, un peu long au démarrage, est bourré d'action et d'effets spéciaux réussis. Léger, fun, moins "prise de tête" que certains autres Marvel tout en évoquant la difficulté pour un jeune homme prometteur et ambitieux de faire ses preuves. Il n'est pa

Le dernier vice-roi des Indes

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Mars 1947. Petit-fils de la reine Victoria et dernier Vice-Roi des Indes, "Dickie" Mountbatten doit préparer le pays à l'indépendance. Mais la tâche s'avère bien plus ardue que prévu, entre âpres négociations avec Nehru, Gandhi et Jinnah et violents conflits religieux. Jeet et Aalia, deux jeunes indiens au service du Palais et que la religion oppose, subiront ces évènements et auront à choisir entre leur amour et leur attachement à leurs communautés. La bande-annonce, alléchante, m'avait appâtée, d'autant que je ne l'ai vue qu'une fois, ce qui évite la saturation (suivez mon regard vers Dunkerque). On suit deux aventures qui mettent intelligemment la grande et la petite histoire en parallèle. Tandis que Mountbatten, débonnaire mais plus fin qu'il n'y paraît, son épouse dévouée, brillante et perspicace et leur fille, pleine de bonne volonté, tentent désespéramment de maintenir la paix, Jeet et Aalia assistent discrètement aux négo

K.O

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Antoine Leconte est un homme de pouvoir arrogant et dominateur, tant dans son milieu professionnel que dans sa vie privée. Au terme d’une journée particulière oppressante, il est plongé dans le coma. À son réveil, plus rien n’est comme avant : Rêve ou réalité ? Complot ? Cauchemar ? Il est K.O.  Ça partait bien : une intrigue paranoïaque, de bons acteurs, et puis patatras ! Très vite, le rythme en dents de scie et les péripéties répétitives fatiguent. Le scénario tourne en rond et clôt le film de façon aberrante. Tout ça pour ça ? Mais dans ce cas quel était le message ? Quel est l'intérêt ? Si ce son est le point final du film, celui-ci est une arnaque. Ça se veut un thriller manipulateur et mystérieux mais ça ne fonctionne pas. Parce qu'on s'ennuie un peu à force de ne pas progresser dans l'intrigue fil rouge. Parce que cette fin abominable remet tout le reste en question de façon très négative. Ne reste que l'excellent casting, le charismatique Laurent Lafit

Moi, moche et méchant 3

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Alors que Gru, mis à pied, tente de trouver une nouvelle voie, il découvre l'existence d'un frère jumeau prénommé Dru. Si Gru, tout d’abord enthousiasmé à l’idée d’avoir un frère, se rend avec Lucy et les filles dans son île natale pour le rencontrer, il déchante vite quand il découvre que Dru lui est nettement supérieur.  Gru, toujours aussi moche, n'est plus aussi méchant mais il a encore besoin d'action. Du coup, il y en a pas mal dans cet opus même s'il connaît des baisses de rythme. L'animation, bien réalisée et colorée, ne casse pas des briques. On retrouve avec plaisir sa petite famille, Lucy l'extravertie, les trois adorables gamines -notamment la benjamine si mignonne avec ses envies de licorne-, et bien sûr les minions, déjantés à souhait. Dru est plutôt marrant avec son improbable tignasse blonde. Balthazar Bratt est un méchant vraiment fun, d'autant qu'il amène avec lui une B.O eighties survitaminée. Le concept du combat de

Loue-moi

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Léa n’est pas la brillante avocate qu’imaginent ses parents. Elle a monté une agence louant ses services pour tous types de missions. De ramasseuse de balles à fille aimante, de conseillère conjugale à belle-fille idéale, Léa jongle avec les identités jusqu’à s’y perdre elle-même. Loue-moi, c'est un film sympathique sur le mensonge et la peur de s'engager ou même simplement de vivre. Déborah François et Alison Wheeler, pétillantes, portent cette comédie charmante qui surfe sur l'air du temps où tout s'achète, ou se loue, même les individus. Léa a peur de souffrir alors elle ment, se prétend autre, avocate ou agent immobilier. Bertille, elle, a peur de tout, alors elle passe à côté de sa vie et des gens qu'elle aime, son petit-ami comme son adorable grand-père. Le scénario n'est pas nécessairement très original mais sa légèreté emporte l'adhésion, notamment grâce à des seconds rôles un brin loufoque. Quelques scènes sont vraiment marrantes comme le Q