La forme de l'eau

Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental ultra-secret, Elisa mène une existence solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres…

Comme ce film rafle pas mal de prix mais surtout que l'affiche est magnifique et l'idée intéressante, je me devais d'y aller. Malgré une créature dotée d'un design indéniablement moderne (et magnifique), le film a un côté suranné, comme les films de l'Âge d'or auxquels il rend hommage. Ce n'est pas déplaisant mais un rien déstabilisant. Les décors, la photographie et les effets spéciaux sont impeccables, ils servent le propos sans donner une impression de clinquant, de surfait. Sally Hawkins campe une femme très seule, pas vraiment timide, au contraire, déterminée et attachante, face à un Michael Shannon très à l'aise dans le rôle du type légèrement dérangé, sur le fil et souvent flippant. Ce personnage prend trop de place, au détriment de l'amphibien qui aurait mérité de plus amples développements. Par certains de ses postulats, cette œuvre tient du conte, volontiers poétique et enchanteur, faisant entrer le merveilleux dans le morne quotidien. Hymne évident à la tolérance, elle mérite à mon sens plusieurs visionnages pour en saisir toutes les subtilités. 

8,5/10

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